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Révolution monétaire et abrogation de l’article 123 du trait

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Révolution monétaire et abrogation de l’article 123 du trait Empty Révolution monétaire et abrogation de l’article 123 du trait

Message par Admin Jeu 29 Déc - 18:17

Révolution monétaire et abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne

Analyse de la Crise Systémique Globale et propositions d’orientations pour le Mouvement Social

version 0.7

par Vigilius Argentoratensis

Politiques du Mouvement Social

1. La révolution monétaire : une priorité pour le mouvement social

Il est prévisible que la question de la politique des banques centrales et de l’orientation de la circulation monétaire par le crédit soumis à intérêt, monopole des banques privées, devienne de moins en moins marginale pour le mouvement social et aussi dans le débat politique dès qu’elle sera décalottée une fois secouée par la rue ces prochaines années, ce qui ne manquera pas d’arriver à cause de la crise sociale et du niveau abyssal d’endettement public et privé que chacun peut mettre en face de la montagne de masse monétaire investies dans des bulles par le système bancaire et financier. Qui manipule la création et la circulation de la monnaie ? Au profit de qui ? Avec quelles conséquences économiques, politiques, budgétaires, sociales, écologiques, humaines ? Pourquoi en est-il ainsi ? Comment changer ça ? Qui cherchera à nous en empêcher ? Qu’il ose !

C’est cela, la montée de la conscience de la révolution monétaire.

Il y a deux scandales dans le système mondial de la création monétaire, et le troisième scandale, celui qui accompagne sa chute, révèle peu à peu aux yeux de tous que ce système est avant tout né de l’abus de position dominante que confère sa compréhension sur tous ceux, les élus et les populations, qui ne le comprennent pas.

Depuis quelques décennies mais surtout depuis 2001 et 2007, (entre autres crises) l’Europe et les U.S.A. affrontent deux crises du côté des grosses questions d’argent méconnues du public et même de certains publics qui pensent être bien informés par les médias spécialisés du système. La première crise dont il est question ici est structurelle et historique et tient à la dynamique et à l’organisation de la création et de la circulation monétaire elle-même, l’autre, celle du gonflement de la dette publique et de la faillite des collectivités et des états sur-endettés, passe pour budgétaire, mais elle tient aussi au carcan qui limite la création monétaire et l’empêche de servir au bien commun.

Voici pourquoi. Aux USA et en Europe, la faillite des états et des collectivité est avant tout une conséquence, cumulée sur des décennies, de l’interdiction désormais faite au Souverain (c’est-à-dire le Peuple, paraît-il dans les démocraties) de créer sans avoir à payer d’intérêts au secteur financier la monnaie nécessaire à ses investissements publics.

Du point de vue des acteurs du mouvent social, la focalisation de l’attention sur ces crises a eu comme principale conséquence entre 2000 et 2010 de stimuler de façon rafraichissante la critique du système occidental au point de faire émerger de nouveaux axes d’analyses critiques, de revendications et de propositions à la fois révolutionnaires et structurants pour l’avenir. Ces axes nouveaux ont un fort potentiel de mobilisation populaire, mais aussi de mobilisation des élites et des acteurs économiques parce qu’ils visent à faire reculer les limites du système lui-même et qu’ils ne sont pas réductibles aux débats bipartisans. C’est exactement ce qu’il faut au mouvement social pour cesser de tourner en rond et enfin contribuer à impulser un nouveau paradigme de civilisation.

L’irrépressible émergence politique de la question de la création monétaire

Les crises monétaires du passé récent ne sont pas la « crise de la création monétaire » elle-même de ce début de XXIème siècle, à laquelle nous faisons face depuis quelques années et qui est autrement plus grave. Cette question de la monnaie, opaque comme le sont toutes les évidences avant d’être pointées du doigt a été est est encore méconnue du public, de l’écrasante majorité des élus, de la majorité des acteurs économiques et des commentateurs autorisés sur les médias, c’est-à-dire suffisamment lisses ou mal informés pour être autorisés à se présenter à l’écran ou sur les ondes.

Le débat, resté longtemps circonscrit dans quelques sphères d’économistes ou d’activistes marginaux a explosé depuis la crise de 2007-2008… grâce à internet et presque uniquement sur internet (web et forums). Dans les médias industriels ou contrôlés par les états en Europe et aux U.S.A., le silence radio et le brouillage systématique sur ces questions reste de la plus grande rigueur au moment où ces lignes sont écrites (début 2011).

La question de la création et de la circulation monétaire est chaude, très chaude et sa chaleur diffuse imperceptiblement mais inexorablement depuis le cyberespace dans tout le corps social occidental. Aux USA, où la crise est plus avancée, Wall Street et l’establishment composent déjà avec la rue, avec le tea party, avec l’irrascibilité parfois flingueuse d’une population armée jusqu’aux dents. En Europe, la critique de l’Euro, de sa défense ou de son abandon masque médiatiquement la question essentielle qui est sous-jacente. Comment, par qui et pour quoi sont créés les Euros ou les autres monnaies. Qui en conditionne la circulation ? Selon quels critères et avec quelles conséquences ?
La question de la création et de l’organisation de la circulation monétaire et du crédit frappera aux portes des chancelleries, s’invitera sur les plateaux des médias, sur la place publique et résonnera aux pieds des gratte-ciels jusqu’à leur sommet, ou du sommet jusqu’à leur base. Les questions d’argent passent pour techniques et obscures. C’est faux. Il suffit de ne pas noyer le poisson.

D’abord l’explication : La dette, c’est de la monnaie en circulation et cette circulation est chèrement payée.
Relevons ici, après bien d’autres (1), le défi du rattrapage scolaire de ce qui n’est pas enseigné à l’école publique. Comment est créée la monnaie ? Cette question permet de comprendre comment les choses se passent et pourquoi si nous ne faisons rien tout ne peut que craquer et aller de travers, quels que soient les efforts déployés en réaction à d’autres problèmes, eux aussi dignes d’indignation.

L’évidence apparaît dès que disparaissent les simplifications fautives, voire mensongères. On raconte aux gens que l’argent qu’ils empruntent à leur banque est de l’argent créé par une banque centrale et que d’autres ont déposé sur leur compte. C’est une simplification grossière. En réalité 93% de l’argent que l’on dépose sur son compte courant ou qu’on épargne est de l’argent mis en circulation par une banque au moment où des gens ou des collectivités contractent une dette auprès d’elle. Les banques (privées dans la plupart des cas et n’oeuvrant pas dans le souci de l’intérêt général) ne disposent au départ que d’une fraction ridiculement faible de la monnaie brassée par le crédit et soumise à chaque fois à de lourds intérêts.

En ce début du XXIème siècle, seuls 7% de l’argent, imprimé ou frappé sous forme de billets ou de pièces de monnaie est créé par les états ou les banques centrales. Tout le reste, c’est de l’argent qui circule sous forme de dettes accordées par les banques généralement privées qui en ont le monopole.

Voilà les faits. Ils sont assez faciles à comprendre, finalement. Pourquoi laisser la chose dans le flou ou à des experts ? Sommes-nous trop bêtes pour nous saisir de la question ? Pourquoi les débats démocratiques médiatisés, surtout à un moment où les états sont en faillite, n’abordent-ils jamais cette question. Elle recèle pourtant la solution à bien des problèmes, parce qu’elle est à l’origine de bien des problèmes.

< p="">

Quand les « questions d’intérêts » mènent la cavalerie à la catastrophe

Que la monnaie soit mise en circulation sous forme de crédits par les banques en fonction de critères qui sont les leurs et non pas de critères d’utilité publique, éthiques, écologiques, citoyens, etc. voilà la principale question de civilisation que soulève le système actuel.

Mais dans le système de la circulation monétaire par les banques, le fait que l’argent qui circule soit simplement la contrepartie de dettes n’est pas la seule chose à comprendre. Il est important de comprendre qu’il s’agit d’une cavalerie qui s’accélère à cause des intérêts exigés à chaque étape et qui nous conduit droit au-delà du bord de la falaise de la crise environnementale globale.

Après calcul, en 20 ou 30 ans ces intérêts doublent la somme à rembourser, ce qui condamne le système global à une croissance exponentielle de l’activité économique, de la création monétaire, de la surexploitation des ressources ! En effet, à chaque tour de ce manège infernal, nous ne pourrons rembourser cette somme doublée (celle détruite par le remboursement et celle demandée en plus pour les intérêts) que s’il y a suffisamment de monnaie… c’est-à-dire si d’autres s’endettent à leur tour, et ainsi de suite et toujours plus, toujours plus vite. C’est une « cavalerie » qui ne marchera que le temps de trouver d’autres gogos, privés ou publics pour s’endetter. Mais maintenant, c’est déjà fini ! Ce système a aboutit à couvrir la planète entière d’individus, d’états et de collectivités irrémédiablement endettés jusqu’au cou. Il n’y a plus personne à part en Chine pour s’endetter pour le prochain tour de manège ! Ce n’est pas une crise monétaire comme une autre qui est devant nous, c’est la crise de la monnaie-dette elle-même. Faites vos provisions de sucre et de farine, ou mieux, plantez de la stévia et des pommes de terre.

La création et la circulation monétaire conçues et contrôlées par des banquiers centraux privés (USA) ou technocratiques (Europe) ainsi que par les banquiers privés en fonction des seuls critères de l’économie capitalisto-centrée est un processus qui cache sous son capot le moteur le plus puissant, le plus aveugle et le plus secret de la «malédiction» de la croissance qui ravage la planète, éteint les espèces, fait fondre les pôles, facilite les investissements les plus fous, condamne tous les budgets à la faillite et soumet irrémédiablement les peuples et les classes politiques tant des démocraties que des dictatures aux puissances d’argent. Depuis bien longtemps, trois siècles au moins, dans le système capitaliste, la monnaie mise en circulation par la dette soumise à l’intérêt par les banques, est aspirée par les sphères financières et investies dans un capitalisme sans âme, sans esprit et sans direction autre que le profit. C’est un cancer proliférant qui a gagné toute la planète, gangréné tous les secteurs de l’économie et de la société mondiale, jusqu’à la conscience des individus. Dans ce système monétaire, la puissance financière des banques est devenue titanesque et s’est alliée à celle des industries et des médias dans lesquels tout ce beau monde a investi, ce qui a créé un pouvoir « corporat » d’une puissance d’influence irrésistible et inouïe. Aucun pouvoir public ne lui résiste. La classe politique et les administrations civiles et militaires des démocraties représentatives (gauche et droite confondue) sont, sauf quelques voix vite marginalisées, totalement clientélisées dans ce système. Le pouvoir politique des états et des instances internationales, loin de pouvoir jamais être un contre-poids à cette puissance, est devenue en réalité dans les faits un simple relais de plus pour celle-ci, ainsi que le démontre la toute-puissance des industries nucléaires sur les choix énergétiques, agro-alimentaires, chimiques et pharmaceutiques sur les choix écologiques et de santé publique ou celle des complexes militaro-industriels aux U.S.A. et en Europe sur le choix des politiques étrangères des démocraties

Que ce soit dans le tiers-monde ou en Occident, tous les dossiers en sont la preuve, de l’agriculture avec la concentration de la propriété des terres, les pesticides et les OGM, à la pharmacologie avec les médicaments tueurs en passant par l’amiante, la présence de 35.000 molécules toxiques et cancérigènes dans les produits étalés par les industriels dans les supermarchés, la justification universellement encensée dans les médias de guerres interminables coûtant des milliers de milliards de dollars. Aucune régulation politique n’est plus possible face à ce monstre gavé de crédit et d’intérêts et dont la puissance croît exponentiellement. C’est une direction sans issue pour l’évolution des civilisations. Les lobbies financiers et industriels, trop riches, au service de politiques entrepreneuriales sans âme ont une puissance régulièrement multipliée de corruption et d’influence pour défendre leurs intérêts. Par leur mainmise sur les médias qu’ils poussent au bavardage stérile, ils musèlent les esprits et les consciences éclairées, ils masquent leurs fraudes, leurs escroqueries, leurs pollutions et leurs crimes et font faire l’apologie, auprès des foules sentimentales, de leurs expéditions armées faites au nom de la « civilisation » et dont le seul but est d’étendre et d’accélérer le pillage des ressources du moindre recoin du globe. Depuis les trois siècles que ce système fonctionne ainsi, les choses n’ont fait qu’empirer de façon exponentielle jusqu’à culminer avec le 11 septembre 2001 puis l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak.

Dans notre système de création et de circulation monétaire par le crédit et la dette, tout l’argent contribue à renforcer l’influence et la puissance de complexes et de collusions à la rationalité déshumanissée. Si les anticapitalistes révolutionnaires veulent vaincre le capital, il doivent le couper de sa source monétaire. Si les humanistes de « gauche » ou de droite veulent réguler le capitalisme… ils doivent aussi reprendre le contrôle de sa source monétaire. Voilà décrit l’un des fondements du système capitaliste mondial et l’une des voies royales de son dépassement. C’est le moteur monétaire qui accélère perpétuellement sa mainmise sur toute la planète, sur les états, sur les médias, le législatif et l’exécutif. Le pouvoir corporat en conçoit un sentiment d’impunité totale quand il créé les conditions de ses rapines, de ses dérives totalitaires et de ses guerres. La « révision » de ce moteur monétaire et l’inversion de son sens de rotation deviendra une étape incontournable et consensuelle pour tout ceux qui, de tous les horizons de l’indignation citoyenne, spirituelle ou humaine, voudront abattre ou « civiliser » le système occidental devenue mondial.

Camarades, Mesdames et Messieurs, frères et soeurs, si nous aspirons à détruire ce système, ou bien si nous espérons pouvoir être à même de le réguler ou de l’humaniser, peu importe, il en découle que le moment de la prochaine implosion du système financier-monétaire-budgétaire combiné aux convulsions de la crise sociale devra être le moment de le réformer radicalement, soit en réformant ou en révolutionnant la création et la circulation monétaire elle-même, soit en réformant la gouvernance des banques centrales et des banques de crédit. Qu’on se le dise.

Commençons par quelque-chose de facile et d’urgent pour sauver les états et les services publics de la faillite.

Dans tous les cas, la révolution monétaire passera ou commencera, aux USA par une réforme de la Fed, et en Europe par l’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne. Cela suffira mettre en mouvement toutes les autres pièces du jeu, et dans la bonne direction.

L’article 123 du traité de Lisbonne interdit à la Banque Européenne de prêter directement de l’argent aux états et aux collectivités territoriales. Or, c’est justement en empruntant à sa banque centrale que l’Etat créait l’argent nécessaire à ses besoins sans avoir à payer d’intérêts. Cet article doublement scélérat n’autorise… qu’à sauver les banques privées qui seraient mises en difficulté, en leur rachetant à elles des obligations d’états devenus insolvables à cause de la ponction que ce système monétaire leur impose

Alors que nous en sommes déjà à la faillite des états, commençons, tous bords politiques confondus, par abolir cet article scélérat. C’est lui qui institue l’esclavage public de la dette. En Europe 2/3 des impôts sont détournés pour payer des intérêts aux nantis et aux financiers alors que les services publics sont démantelés ou bradés aux corporations et aux multinationales sous prétexte de faire des liquidités pour rembourser une dette devenue inextinguible sans inflation.

L’article 123 est en Europe la cause principale du surendettement public cumulé et du manque de liquidités des Etats, que la faillite de la Grèce, du Portugal, de l’Islande, de l’Irlande (en attendant les suivants…) ont mis au devant de l’actualité en 2010.

L’instauration de ce verrou tiré en catimini à l’insu des peuples pour les réduire à l’esclavage, les étouffer, les inciter à brader leurs services publics illustre par excellence la toute-puissance scélérate des lobbies bancaires et financiers, l’ignorance du peuple et la corruption mêlée d’incompétence des pouvoirs politiques, qu’ils soient exécutifs ou législatifs (pour ne parler que d’eux).

Concernant la Grèce, le Portugal, l’Irlande, l’Italie, la France, etc., personne ne semble s’étonner que ces pays doivent se financer tous les jours sur les marchés privés à des taux usuriers, alors qu’il s’agit de pays forts d’une population de millions de citoyens souverains d’eux-mêmes et soutenus par la communauté des pays les plus puissants de la planète.

Ce racket des contribuables et des états au profit des possédants a commencé aux USA dans les années 20 avec la Fed, en France avec Giscard d’Estaing en 1973 qui a aussi été le cheval de Troie des néo-libéraux pour l’étendre à toute l’Union Européenne avec les traités de Maastricht (article 104) puis de Lisbonne (article 123).

Avec la Fed, avec la loi Giscard, avec les traités de Maastricht et de Lisbonne, en Occident, non seulement le Souverain, le peuple, l’état ne bat plus monnaie comme on le croit, mais il s’interdit en plus lui-même de créer la monnaie dont il a besoin pour les investissements publics ou le bien commun. Il s’oblige lui-même à se financer en s’exposant aux spéculateurs, moyennant le paiement d’intérêts aux riches et aux fonds d’investissements.

Si vous êtes Français et que vous ne savez pas pourquoi vous avez eu tort de voter OUI au référendum sur le traité constitutionnel Européen en 2005, ou bien si vous n’avez pas « tout compris » pourquoi vous avez voté NON, maintenant vous savez pourquoi. La perle des arnaques néo-libérale venue tout droit des U.S.A. y est sertie dans l’écrin de cet article 123, rédigé, comme il se doit, de façon technique et dont le sens est inaccessible au commun des électeurs et des élus. Les dettes ont commencé à gonfler en France et en Europe à partir de l’instauration de ces textes piégés et sont devenues impossibles à rembourser. Les revenus de l’impôt sur le revenus suffisent à peine à payer les intérêts de cette dette, indéfiniment… jusqu’à la faillite de l’état ou à la révolution monétaire. Ces intérêts, pour un pays comme la France, s’élèvent désormais tous les ans à 40 milliards d’Euros.

Il est tout à fait inutile, Camarade de gauche, ou Monsieur de droite, de vendre une entreprise publique pour prétendre boucher une dent creuse de l’ogre de la dette, ou de démanteler les services publics pour faire faire des économies à l’Etat, parce qu’il n’est pas en faillite, il est simplement saigné année après année et rendu impuissant sur le plan monétaire. Il est racketté suite à l’intrigue de quelques uns, l’ignorance et le manque de vigilance du peuple et de ses représentants.

Il va de soit qu’une des plus urgentes revendications du mouvement social européen à naître de la crise sociale et de la faillite des états sous le poids de la dette va être l’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne et la restauration sous une forme ou une autre de la souveraineté monétaire (qu’elle soit régionale, nationale ou locale) pour financer les investissements nécessaires au bien commun.

« 3 – 2 – 1 – Abrogation

de l’article 123 !»

Si c’est un sujet tabou dans les médias, c’est-à-dire non négociable pour les banquiers, les financiers, les oligarques et leurs portes-manteaux politiques dans les instances européennes et nationales, il y a fort à parier que ce sera aussi non négociable aussi pour la rue, sur les barricades à Francfort et ailleurs, dans les assemblées populaires ou dans les urnes. Que la sagesse des acteurs concernés préside au choix du terrain où se déroulera la résolution de cette question.

Elle est posée. Nous en sommes toutes et tous dépositaires dans nos engagements, quels qu’ils soient.

Courage, l’abrogation de l’article 123 n’aura que des avantages et aucun inconvénient pour l’écrasante majorité d’entre nous et pour les institutions, de même que l’abolition de l’esclavage n’a eu aucun inconvénient, sauf bien-sûr pour ceux qui vivaient de son commerce ou de son exploitation. Ils ont dû faire autre-chose ou autrement. Qui s’en plaindra ?

Et pour tous ceux, et ils sont nombreux en ces temps troublés, qui regretteraient que cet acte ne renverse pas la montagne des autres monstruosités liberticides, criminelles ou toxiques de l’époque, qu’ils se souviennent que Gandhi, avant d’obtenir l’indépendance et la liberté de l’Inde, a commencé par un acte symbolique facilement fédérateur, pointant au coeur du système de l’iniquité. Il a commencé par la « Marche du sel ». La revendication de l’abrogation de l’article 123, la restitution de la liberté de créer la monnaie pour le bien commun, pourra bien être la marche du Sel des peuples d’Europe, puis du monde. Unissons nos indignations, trop sélectives alors que nous savons bien maintenant comment « tout se tient ». Tant qu’à frapper la bête aux mille têtes hideuses, frappons-la tous ensemble, à coeur.

< p="">

Vigilius Argentoratensis

première mise en ligne 31 mai 2011

SOURCES et discussion des sources :

Documentaires et vidéos pédagogiques sur la création monétaire, voir sur ce blog, à la page LIENS

Une webographie sur les débats liés à la création et à la circulation monétaire est accessible sur le site de la campagne pour l’abrogation de l’article 123 du traité de Lisbonne. http://abrogate123.eu.org

Aux USA, la banque centrale (la Fed) dont le bail de 99 ans arrive à échéance en décembre 2012 est un consortium de banques privées. En Europe, la BCE (Banque Centrale Européenne) n’est pas non plus un organisme public. La banque centrale de Francfort instaurée avec l’Euro est une technocratie supra-nationale muselée par une charte formulée à partir d’une vulgate des credos capitalistes. Elle est coupée de tout débat démocratique et sa marge de manoeuvre en terme de recherche du bien commun est quasiment nulle. Il y a bien collusion, consanguinité des sphères dirigeantes et privées concernées et opacité anti-démocratique afin de soustraire la question de la création et de la circulation monétaire à tout débat politique public.

Bibliographie

– Les 10 plus gros mensonges sur l’économie, Philippe DERRUDER et André-Jacques HOLBECQ, en collaboration avec éditions Dangles, 02/2007

- La dette publique, une affaire rentable : À qui profite le système, André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder, avec la collab. du collectif Groupe de recherches économiques pour un système sociétal (GRESSO), Y. Michel, coll. « Économie », Gap, 157 p.

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